Pour aider l’apprenant à assimiler un contenu, évitons les situations d'attention partagée
Durant une formation, que celle-ci soit proposée en e-learning ou en présentiel, il est fréquent de faire appel à des infographies, des schémas, etc. pour aider l’apprenant à s’approprier le contenu et à visualiser les liens existant entre des notions.
Il doit alors prêter attention à un support visuel mais la construction de celui-ci a un impact indéniable sur la manière dont il va parvenir à s’en saisir.
En effet, il est important d’éviter l’attention partagée c’est-à-dire les situations où l’apprenant doit prêter attention à des informations complémentaires qui lui proviennent de plusieurs sources simultanément.
Les recherches de Ayres et Sweller (2014) ont démontré que les supports de formation qui amènent l’apprenant à partager son attention visuelle créent plus de surcharge pour la mémoire de travail.
Les pratiques à privilégier pour optimiser l’utilisation des ressources attentionnelles
Quelques bonnes pratiques sont à garder à l’esprit afin d’utiliser au mieux les ressources attentionnelles de l’apprenant et de faciliter ses apprentissages :
– Éliminer toutes les informations inutiles ou décoratives qui vont capter une partie de l’attention de l’apprenant et occuper un espace inutile en mémoire de travail au détriment du contenu d’apprentissage visé ;
– Limiter le nombre de mouvements oculaires nécessaires pour comprendre un schéma en intégrant les informations nécessaires à sa compréhension et bannir la pratique des légendes positionnées en bas ou sur le côté du document.
Pour des modules e-learning, il est facile de réaliser des infographies sous la forme d’une image cliquable dans laquelle des fenêtres pop-up vont apporter la légende ou le complément d’information nécessaire à une bonne compréhension. De plus, ces fenêtres pop-up étant des éléments rétractables ouverts à l’initiative de l’apprenant, celui-ci peut aussi les refermer quand ils ne lui sont plus utiles afin de ne pas surcharger inutilement l’affichage.
Visuels épurés, légendes intégrées et images cliquables facilitent la mise en lien entre les éléments textuels et visuels puisque les informations à traiter cognitivement ensemble sont présentées au même endroit, ce qui atténue la charge en mémoire de travail.
Pour approfondir ce sujet, découvrez l’intégralité de l’article de Ayres et Sweller.